Enquête Delphi 2013-2015-2017 sur la production pétrolière future et la transition énergétique.
Mi-2017 ont été menées des enquêtes Delphi auprès des membres d’ASPO France et de certaines personnes extérieures à l’association, pour recueillir leur point de vue sur l’évolution future de la production de liquides et du mix énergétique mondial.
L’évolution des tous liquides reste dominée par l’évolution des liquides conventionnels. Si on compare avec l’AIE WEO 2016 et EIA IOE 2017, en moyenne les membres d’ASPO France sont moins optimistes sur les productions futures, avec un déclin anticipé après 2020 ; individuellement, seul un répondant à l’enquête estime que les tous liquides dépasseront les 100 Mb/j en 2030 et que le déclin pourra être repoussé après 2030.
Cette étude est très intéressante mais souffre d’au moins 2 omissions importantes.
La première omission est celle du bilan net énergétique (EROI). De mon point de vue, il faudrait déduire la quantité ré-investie dans l’extraction de la quantité extraite. Les conditions d’extraction ne s’améliorant pas, bien au contraire, il faudrait en tenir compte. Cependant, je ne sais s’il existe des modèles mathématiques pour l’apprécier (?). Une étude en ce sens serait très pertinente.
La deuxième omission concerne le nucléaire. Nous oublions trop souvent que la problématique du pic de Hubbert pour le pétrole existe également pour l’uranium. Il en est de même pour l’EROI de l’uranium. Voir à ce sujet l’excellent rapport d’EWG (Energy Watch Group) sur l’uranium (http://energywatchgroup.org/wp-content/uploads/2018/01/EWG_Report_Uranium_3-12-2006ms1.pdf).
Mais que mes réflexions ne vous empêche pas de poursuivre votre excellent travail !
Réponse à Jean-Claude Caty. Comment qualifiait d’excellent un rapport qui se base uniquement sur des antinucléaires ? Tous ces rapports bidons sur lEROI et le CO2 du nucléaire (Smith, Storm, ISA) se démontent avec un peu d’esprit critique, par exemple : https://www.energie-crise.fr/Benjamin-Sovacool-ne-sait-pas-faire-de-moyenne