Matthieu Auzanneau rejoindra le général Jean-Charles Ferré, Directeur central du Service des Essences des Armées, pour donner une conférence organisée par le comité Energies et Environnement des Jeunes IHEDN, à l’Ecole Militaire, à Paris.

A l’heure où les tensions au Moyen-Orient sont au plus haut avec l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, l’éclairage de Matthieu Auzanneau sur les facteurs conduisant à un pic pétrolier mondial tombe à point nommé. Car à côté des contraintes géologiques, techniques, économiques, et financières qui y conduisent, se profilent également les contraintes géopolitiques. Ces dernières n’ont leurs pleins effets que quand elles ont mangé les capacités excédentaires de production et qu’elles commencent à rogner le baril marginal responsable des prix. Il existe aujourd’hui un matelas de sécurité assuré par des capacités de production non utilisées, si bien que ni les attaques des sites pétroliers saoudiens et de pétroliers dans le Golfe d’Oman en 2019, ni les dernières attaques Iran-USA n’ont réussi à pousser durablement les prix du baril vers le haut. Mais lorsque les autres contraintes sont suffisantes pour entraver la poursuite de la croissance de la production pétrolière mondiale et réduire suffisamment les capacités excédentaires de production, la contrainte géopolitique peut être dévastatrice. C’est même elle qui domine dans le discours politique et médiatique, évacuant au second plan les autres contraintes, dissimulant un éventuel pic pétrolier sous des facteurs humains supposés temporaires et surmontables, et retardant la mise en place de mesures cohérentes pour gérer un pic pétrolier.

Pour la conférence, voir la page IHEDN.

Pour plus d’infos sur les interactions entre les multiples contraintes conduisant à un pic pétrolier, voir ici.