Dans son nouveau livre, Bernard Durand commence par une critique scientifique de l’éolien comme panacée aux problèmes énergétiques et climatiques, détaillant les limites physiques, le coût, les effets sur les systèmes énergétiques, et les impacts sur le paysage. Il se base notamment sur le bouleversement du système énergétique allemand, où le gouvernement a très largement poussé l’éolien et le photovoltaïque, et réduit le nucléaire, une politique à priori bonne pour l’environnement. Mais comme l’éolien et le photovoltaïque délivrent une puissance électrique non pilotable, l’Allemagne a dû conserver toute sa puissance pilotable, assurée par le charbon et le gaz naturel. Bernard Durand souligne ici le peu d’effet que cette politique a eu sur la dépendance de l’Allemagne aux énergies fossiles et sur les objectifs climatiques, avec un coût important pour les consommateurs.

Pour Bernard Durand, mener en France une politique énergétique qui a montré ses limites en Allemagne est donc un non-sens, et il est nécessaire d’en débattre. Pour lui, cependant, un débat serein est impossible car la face sombre de l’éolien est occultée à l’opinion. Et il utilise ici des mots très forts, tels que mensonge d’Etat et mécanisme de désinformation. Son but n’est rien moins que de secouer l’opinion publique pour initier le débat.

Voir son interview dans europeanscientist.

Voir résumé du livre et table des matières.

Depuis des années, Bernard Durand souligne les points faibles des politiques énergétiques européenne et française, notamment en regard des échéances concernant la disponibilité du pétrole bon marché. Pour lui, la politique énergétique la plus sage est d’anticiper le déclin des combustibles fossiles, et en tout premier lieu celui du pétrole, en accompagnant ce déclin plutôt que d’avoir à le subir passivement.

Voir interview du 25 juin 2018 dans europeanscientist.

Voir aussi son appel du 18 juin 2019 avec Matthieu Auzanneau dans La Revue Parlementaire.